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Le maïs français en mauvaise posture

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Comme pour le blé, la maigre récolte française de maïs arrive dans un contexte mondial d'abondance. Le CIC table sur une production mondiale de 1 027 Mt (contre 970 Mt l'an dernier). D'où une forte pression sur les prix, exercée par les Etats-Unis et l'Ukraine, qui se retrouvent avec des disponibles exportables conséquents.

« La montée en puissance des importations ukrainiennes dans l'Union européenne se confirme, et ce sont elles qui font les prix », note Matthieu Çaldumbide, chef de service économique et syndical à l'AGPM. L'horizon n'a pour le moment aucune raison de se dégager. « Hors accident climatique, l'Argentine et le Brésil promettent des productions en hausse pour cette prochaine campagne, ainsi qu'un maïs compétitif à l'export qui arrivera sur le marché dès mars 2017 », signale l'AGPM. En France, la petite récolte en cours se traduit par une baisse prévisionnelle des exportations (- 900 000 t selon FranceAgriMer), mais aussi par la moindre utilisation des fabricants d'aliments du bétail. En effet, avec un prévisionnel à 2,4 Mt, la consommation de maïs en alimentation animale accuse un recul de près de 400 000 t par rapport à la campagne précédente et de - 1,1 Mt par rapport à celle d'avant. « On a pas mal de blé fourrager en France et dans l'Union européenne, constate Matthieu Çaldumbide, mais la consommation de maïs en alimentation animale reste tout de même une inconnue. » D'autant qu'au niveau européen, celle-ci s'annonce en hausse de 1,1 Mt par rapport à 2015-2016, selon l'USDA.

Renaud Fourreaux

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